Art

Cruciform Travel 

Koralie




Depuis quelques années de petites geishas hautes en couleur ornent les murs de Paris, Hanoi, Tokyo et New York. Tout ceci est l’oeuvre de la jeune française Koralie qui présente sa dernière exposition à l’espace LVL de Nantes. Une artiste qui à plusieurs corde à son arc.



Architecte de formation, elle s’échappe durant dix ans faire ses armes autours du globe à la recherche de formes et de motifs. Récemment l’aventurière revient en France afin d’exprimer son inspiration vagabonde dans de multiples projets dont cet audacieux « Cruciform Travel ».

On entre, la petite cloche de L’espace LvL retentit annonçant le début d’un voyage au coeur de l’univers graphique de Koralie.  L’artiste ne se limite pas aux simples toiles et décline son art sur le vêtement, le bois et le papier. Ses oeuvres sont le miroir de ses voyages ou se combinent collages, dessins, vêtements, talismans ou encore sculpture en bois. Au travers de ces divers médiums, elle fusionne l’iconographie et le folklore japonais à une architecture pluriculturelle.  On y retrouve les tours colorées et arrondies du Kremlin, des tissages torsadés asiatiques et les lignes plus stricts des temples bouddhistes. Un véritable melting pot d’influences qu’elle se réapproprie afin de proposer un univers visuel très harmonieux, un équilibre parfait dans la composition et une richesse iconographique séduisante. La symétrie impeccable de ses oeuvres hybrides fait écho aux images Wes Anderson. 

Koralie va à la recherche des limites visuelles et géométriques de son art, en constante évolution elle a su imposer son vocabulaire graphique et son esthétique féminine, minutieuse enclin à la rêverie. L’artiste fait également parler d’elle à travers ses collaborations en graphisme et en stylisme avec Suprakitch connue pour ses Graphs funk issus de la culture hip hop et du manga. 


Matthieu Ryu.



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Art of the Brick



 Ah les Lego… Quelle histoire, ces petits jouets Danois rectangulaires qui ont explosés dans les années 90 et qui aujourd’hui encore prolifèrent jusqu’au méandre de la pop culture. Ces petits bonhommes jaunes ne cessent d’enfiler de nouveaux costumes. De Ghostbuster à Star Wars en passant par les amis de chez Dc, ils ornent aujourd’hui nos bureaux après avoir fait les plus belles heures de notre enfance. Toute cette extase nostalgique n’est pas sur le point de se terminer puisque les Lego débarquent sur la planète Art. Et oui une exposition autour de l’art du Lego ( art of the brick ) se déroule en ce moment même au Discovery Times Square Center de New York. Forcement intrigué j’y suis allé pour jeter un coup d'oeil.

Afin d’y voir plus clair chaque œuvre est accompagnée d'une étiquette comprenant des informations pour identifier la peinture originale (artiste, dimensions, moyennes, date). Mais également quelques explications sur les démarches de re-création de Sawaya. On découvre alors qu'il a fallu à Lego man plus de 10.000 briques et des semaines de travail pour compléter certaines oeuvres. L’artiste utilise ses briques de façon  à mettre l'accent sur leur 3D. Plutôt que de reproduire les versions originales en 2D, Sawaya sélectionnent certains éléments des tableaux afin d’accentuer des techniques novatrices qui ont participé à la célébrité posthume des oeuvres originales.  Ainsi il use du large panel de couleurs qu’offre les Lego pour reproduire les effets stylistiques que proposaient les techniques d’époque.  










Insatiable joueur Nathan Sawaya se restreint à n’utiliser que des Lego, évitant d’employer des matériaux spécialisés pour créer certaines pentes ou courbes. Il est de ces artistes qui aiment se casser la tête avec ce genre défis, cela fonctionne comme les règles d'un jeu de cartes ou les contraintes d'un puzzle. Un jeu qui se ressent dans l’esprit ludique de ses oeuvres.

Plus loin dans l'exposition j'ai pu découvrir une démarche plus interactive. L’homme Lego est passé outre le jouet tout en prenant conscience de la technologie artistique du Lego, c’est-à-dire l’artisanat. Ses oeuvres y sont plus subjectives et personnelles tout en laissant place à une interprétation autonome du spectateur. Sawaya y expose ses peurs, ses expériences en tant qu'avocat et ses relations à L’art autant qu’enfants et autant qu’homme. Combiner à des effets de lumières, les musiques choisies par l’artiste pour accompagner ses oeuvres créent l'atmosphère idéale. De la Bo de Jurassic Park à la musique classique le parcours sonore nous plonge au coeur du monde pixélisé par Sawaya.

































Ok. Des Lego, Jurassic Park, cette expo commence vraiment à me plaire. Et ce n’est pas finis  car la dernière partie de « Art of the brick » se trouve être la cerise sur le gâteau. Elle propose une série de photographiques appelée « In piece" en collaboration avec Sawaya j’ai nommé : Dean West. Les photos ont été composée en utilisant des techniques photographiques modernes intégrant les sculptures en Lego de Sawaya. Une fois n’est pas coutume les artistes nous offrent une approche très ludique de leur art, la combinaison oblige le spectateur à déconstruire chaque tableau, afin de dénicher les sculptures en Lego qui s’y cache.






















Sawaya voulait "proposer une exposition qui engage l'enfant en chacun de nous, tout en soulignant en même temps les concepts sophistiqués et complexe du Lego". Pari relevé haut la main!  Bien joué l’ami tu adoptes à merveille la philosophie Haribo dont le slogan bien connu de tous est : «  Pour les grands et les petits ».  Enfin Le plus dangereux dans tous ça c’est qu’un shop Lego World se trouve à moins de 10min de l’exposition… 


Matthieu Ryu.



Quand y'en a plus, y'en a encore :










































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