Manga/Comics


Black Science review - Tome 1





« Dis petit tu veux faire quoi quand tu sera grand ? - Je veux être dimensonautes ». Tels sont les mots qui ont probablement du sortir de la bouche de Grant McKay, Héros du comics «  Black science ». Dernière pépite de Image Comics, menée par Rick Remender et son équipe, Matteo Scalera au dessin et Dean White à la couleur, ce comics nous immerge dans de la Science fiction pure et dure comme on aime en voir. On y suis les péripéties spatio-temporelles d’une équipe de scientifique menée par Grant Mckay. Cette ligue de scientifiques anarchistes voyage à travers les dimensions à l’aide de leur invention « Le pillar », dans le but de trouver toutes les ressources nécessaires à la survie de l’humanité. L’idée développée par R.Remender est : tout ce que vous pouvez imaginer est possible dans une certaine dimension alternative. Reprenant le concept de « l’onion », ces braves dimensionautes vont donc voyager à travers les différentes dimensions temporelles pour trouver des réponses à leur nombreuses questions.

Cette idée de monde alternatif laisse une porte grande ouverte à l’imagination, Rick Remender et son équipe l’ont bien compris pour nous offrir une originalité à couper le souffle. Les différents univers exploré par Grant McKay et ses camarades sont fabuleux. Les environnements, l’architecture, les créatures, tous les éléments relèvent d’une inventivité hors norme telle qu’on aime la voir dans les oeuvres de science fiction. D’autant plus que Matteo Scalera et Dean White font un travail remarquable sur le dessin et les couleurs pour que tous ces univers soient les plus immersifs possibles. Juste pour vous mettre l’eau à la bouche, une des première page du premier numéro illustre une île sur laquelle les personnages semblent perdus, une île qui se trouve être en réalité être le dos d’une tortue géante.

Un des gros points fort de ce comics est sans aucun doute la couleur. Des les premieres pages le comics pose son identité visuelle, on sait que ce n’est pas du « deja vu ». Les couleurs misent en avant sont inhabituelles, violet, turquoise, orange, parfois teintées de fluo. On est dans une dimension très pop et irréaliste en parfaite harmonie avec les univers fantasques et chaotiques proposés par « Black science ». Le concept de dimension, et la possibilité qu’il en existe plusieurs,  reste un domaine scientifique où l’on sait peu de choses ce qui en fait donc un objet narratif très riche et fantasmé  par les auteurs. Comme on l'a vu récemment  avec « Interstellar » de Nolan, le passage entre les dimensions est souvent représenté de manière chaotique. Les couleurs de Dean White dans « Black science » sont exactement ce reflet du chaos auquel sont confrontes Grant McKay et son équipe dans leur voyage entre les dimensions.

« Black science » ce n’est pas que cette effusion de couleurs et d’idées en tout genre les personnages sont également très intéressants. On est constamment plongé dans les pensées de Grant McKay à travers des voix off. Ce dernier ne cesse de se remettre en question quant à ses choix qui peuvent affecter chacune des dimensions et mettre en péril son objectif ultime : venir en aide à l’humanité. Un objectif qui va jouer sur ses relations sociales avec sa femme et ses enfants qui font également partis du voyage. R.Remender n'introduit pas vraiment ces personnages dans les premiers numéros, ce n'est donc qu'à travers de brèves introspections ou flashback qu’il creuse leur psychologie. Très vite un lien s’installe avec les personnages et on cherche à mieux les comprendre en détail.



Si dès le début ce comics vous ensorcelle par son déversement d’idées à coup de le souffle, il faut attendre quelques pages avant de comprendre ce qui se passe et et y voir plus clair. Certains seront agacés d’autres se laisseront juste porter par des combats de Kermits ( Sorte de grenouilles qui crachent des décharges électriques où interviennent des amérindiens du futur. Le rythme est très rapide d’entrée jeu, ca va très vite, les personnages sont pourchassés par des bêtes étranges, les dialogues sont des phrases très courtes ( parfois confuses ) comme pour montrer  l’essoufflement des personnages. On ne sait pas où on est,  qu’est ce qu’il se passe et qui sont réellement ces personnages, mais on veut continuer pour en découvrir d’avantage sur ces dimensionuates et ces univers fantasques. Après deux, trois chapitres des réponses à nos questions commencent à apparaitre et la lecture devient encore plus savoureuse.

Rien que pour sont (son) concept de Dimensionaute  «  Black science » est un comics qui vaut réellement la peine d'être lu. Avec 12 issues à son actif aux USA, Rick Remender a prouvé tous ses talents. Des idées fascinantes qui ne cessent de se renouveler, une narration addictive et passionnante, des personnages soignés,  tant de qualités qui donne juste envie de consommer du « Black science » encore et encore. Une aventure au coeur des dimensions qui sera possible de commencer des le 13 février 2015 puisque Urban comics publiera les 6 premiers numéros au format TPB. Passionnés de comics et de science fiction sautez sur l’occasion, « Black science » répondra à certainement a vos fantasmes, on s’immerge dans des dimensions pleines de bizarreries rien que ça, ça devrais vous séduire.



Matthieu Ryu



__________________________________________________________________________________________________________________________________








ATTENTION SPOILERS

Rappelez vous au début des années 2000 alors que votre mère vous tannais pour lire les romans de Roald Dahl, un sauveur venu de la planète japan a vu le jour : « Naruto » fruit du fabuleux travail de Masashi Kishimoto. Reprenant les règles d’or du Shonen imposées par Akira Toriyama, « Naruto »  va très vite s’imposer comme une référence en matière de Shonen, allant jusqu’à titiller son père spirituel « Dragon Ball ».  Les cheveux jaunes en pétard   Naruto jeune homme plein de determiné apprend à vivre avec le tragique destin qui l’habite, se battant corps et âme pour devenir Hokage et rivaliser avec son éternel rival Sasuke. 

Au grand dame des fans, le manga a tiré sa révérence jeudi dernier avec le chapitre 699 et 700, 15 années et 70 tomes après sa première parution au Japon. L’occasion de revenir sur la fin de ce manga qui commençait à être en perte de vitesse. L'intrigue initiale mis en place par Masashi Kishimoto se révéle être d'une grande richesse : cinq grandes nations dominent le monde des shinobis luttant chacune à leur manière contre l’organisation clandestine « Akatsuki », en quête des monstres divins nommés "bijuu".  Le soucis du détail qu‘il propose dans le traitement du passé des personnages est passionnant en parfaite cohérence avec l’univers proposé. Seulement voilà il faut reconnaitre que depuis le début de la grande guerre, le manga s’essoufflait peu à peu, s’engouffrant dans des directions parfois incohérentes avec la mythologie mise en place par Masashi Kishimoto. Les poncifs du Shonen se manifestent sans délicatesse à savoir des combats explosif sans stratégie et des dialogues à l’eau de rose à coup de « Nakama no jutsu ». Les dessins étaient de plus en plus brouillons, l’histoire partait dans des directions confuses et incohérentes, on sentait clairement que Masashi Kishimoto perdait le fil de son histoire. C’est donc sans réelle surprise qu’il a annoncé il y a 1 mois environ la fin de « Naruto » s’imposant la lourde tâche de finir son histoire en cinq chapitres. La boule à ventre on se demandait, comment l’auteur allait traiter la fin de ce manga qui nous a fait tant vibrer. 


Après avoir battu subitement La divinité « Kaguya » avec une facilité déconcertante, Naruto et Sasuke entament leur ultime combat tant attendu. Un combat entre la haine et l’espoir, chacun voulant devenir hokage et diriger le monde des shinobis selon leur propre idéaux. Tout deux sont au summum de leur capacité et l’on s’attend à un combat triomphal à l’image de celui que l’on avait vécu il y a quelques années dans cette même vallée de la fin. Après de nombreux coups très brouillons, deux- trois attaques feux d’artifice à couper le souffle et beaucoup de belles paroles le combat prend fin laissant derrière lui de nombreuses déceptions. Pour commencer pourquoi nous avoir proposé le même combat qu’il y'a quelques années en moins bien ? Aucune stratégie n’est présente, Naruto et Sasuke se tape joyeusement dessus , s’échangeant des paroles sur l’amitié que l’on nous répète  depuis le début de Shippuden. Certes Naruto est un Shonen et les éléments cités ci-dessus sont le coeur du genre, seulement Masashi Kishimoto nous prouve depuis 15 ans qu’il est possible de pousser le Shonen au delà de ses limites par la force de ses personnages et une histoire captivante. 




Au delà de ce combat décevant qui reste une source de plaisir incontestable pour les significations et les émotions qu’il véhicule, ma réelle déception se trouve dans le traitement accordé au personnage de Sasuke. Le dernier survivant du clan Uchiwa a perdu tout ce qui faisait de lui l’un des personnages de Shonen les plus pertinent de ces dernières années en 2 chapitres. Le Sasuke badass est obscur que l’on connaissait et appréciait tant devient soudainement, autant le dire : « un bisounours ». Il aura fallu à Naruto quelques douces paroles pour que Sasuke reconnaisse sa défaite, devienne sensible et compatissant, et ainsi tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes. Les derniers instants du Combat font disparaitre l’aura de Sasuke, ses idéaux sombres, mais surtout son aisance ténébreuse qui apportait un parfait équilibre dans sa relation avec Naruto et dans l’univers du manga en générale. 




Un baby boom plus tard l’ultime chapitre entièrement coloré nous amène à Konoha 10ans environs après la grande guerre. Histoire d’assurer le coup Masashi Kishimoto a usé du fan service pour conclure son histoire, ce qui redonne forcement le sourire. De nombreux défauts planent sur cet happy end mais soyons honnête on se laisse porter par l’excitation de voir ce que son devenu nos personnages favoris et par dessus tout cet ultime moment : Naruto dans le costume d’hokage. Les quelques fakes de ce chapitre sont plus amusants que décevant. Les couples sortis de nul part, cette tribu de bambins qui ne sont que de simples copies de leurs parents, sont clairement à prendre à la légère afin d’apprécier ce qu’est devenu Konoha et ses habitants. D’autant plus qu’une d’entre elle en particulier sort du lot, la fille d'hinata et Naruto a clairement la classe, on sent déjà la puissance et l’aura sortir de ce personnage. Qu’on veuille l’admettre ou non  la finalité restait celle ci : découvrir Naruto et tous les ninjas qui l’entoure devenir forts, puissants et importants dans le monde des shinobis. Il n’y a qu’a se rappeler la vague d’émotion ressentie lorsque nous avions découvert Gaara au poste de kazekage. Ici l’émotion n’est que plus grande quand on voit notre cher Naruto porter la tunique de son père le 4éme hokage. 


Fan des première heures, je suis quelque peu déçu du traitement accordé par Masashi Kishimoto pour la fin de son Manga, mais cette déception s’accompagne d’une grande joie et d’un profond respect pour ce mangaka qui m’a fait rêver pendant presque 15 ans. Un Manga qui m’a également beaucoup appris sur la culture japan à travers les nombreuses références que l’auteur glissait constamment dans sa narration. Rappelons que sous ses airs enfantin « Naruto » est une parfaite introduction à la mythologie japonaise et au shintoisme au point que je me suis acheté le «  Kojiki ». Comme je l’ai dit précédemment Masashi Kishimoto à poussé le Shonen dans des sphères inexplorées, son univers est un des plus immersif qui m’a été donné de voir. La force qu’il a su donner à ses personnages à travers des passés et des caractères passionnants font que ce manga restera un monument de la culture pop à l’image de ce qu’est aujourd’hui son père spirituel « Dragon Ball ». Masashi Kishimoto semble en avoir fini avec son manga du moins pour le moment... vous pouvez d'ores et déjà sécher vos larmes car le film « Naruto the last » arrive dans quelques semaines histoire de prolongé le plaisir. Probablement conscient du potentiel commercial de la licence l’éditeur Shūeisha a annoncé un prequel lors de la publication du dernier chapitre. A venir pour le printemps 2015 on suivra probablement les péripéties de la jeune génération. Sur ce arigatō gozaimashita Masashi Kishimoto ton titre de Hokage est largement mérité. 

Matthieu Ryu.










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire