lundi 10 novembre 2014

Naruto le début de la fin.






ATTENTION SPOILERS

Rappelez vous au début des années 2000 alors que votre mère vous tannais pour lire les romans de Roald Dahl, un sauveur venu de la planète japan a vu le jour : « Naruto » fruit du fabuleux travail de Masashi Kishimoto. Reprenant les règles d’or du Shonen imposées par Akira Toriyama, « Naruto »  va très vite s’imposer comme une référence en matière de Shonen, allant jusqu’à titiller son père spirituel « Dragon Ball ».  Les cheveux jaunes en pétard   Naruto jeune homme plein de determiné apprend à vivre avec le tragique destin qui l’habite, se battant corps et âme pour devenir Hokage et rivaliser avec son éternel rival Sasuke. 

Au grand dame des fans, le manga a tiré sa révérence jeudi dernier avec le chapitre 699 et 700, 15 années et 70 tomes après sa première parution au Japon. L’occasion de revenir sur la fin de ce manga qui commençait à être en perte de vitesse. L'intrigue initiale mis en place par Masashi Kishimoto se révéle être d'une grande richesse : cinq grandes nations dominent le monde des shinobis luttant chacune à leur manière contre l’organisation clandestine « Akatsuki », en quête des monstres divins nommés "bijuu".  Le soucis du détail qu‘il propose dans le traitement du passé des personnages est passionnant en parfaite cohérence avec l’univers proposé. Seulement voilà il faut reconnaitre que depuis le début de la grande guerre, le manga s’essoufflait peu à peu, s’engouffrant dans des directions parfois incohérentes avec la mythologie mise en place par Masashi Kishimoto. Les poncifs du Shonen se manifestent sans délicatesse à savoir des combats explosif sans stratégie et des dialogues à l’eau de rose à coup de « Nakama no jutsu ». Les dessins étaient de plus en plus brouillons, l’histoire partait dans des directions confuses et incohérentes, on sentait clairement que Masashi Kishimoto perdait le fil de son histoire. C’est donc sans réelle surprise qu’il a annoncé il y a 1 mois environ la fin de « Naruto » s’imposant la lourde tâche de finir son histoire en cinq chapitres. La boule à ventre on se demandait, comment l’auteur allait traiter la fin de ce manga qui nous a fait tant vibrer. 


Après avoir battu subitement La divinité « Kaguya » avec une facilité déconcertante, Naruto et Sasuke entament leur ultime combat tant attendu. Un combat entre la haine et l’espoir, chacun voulant devenir hokage et diriger le monde des shinobis selon leur propre idéaux. Tout deux sont au summum de leur capacité et l’on s’attend à un combat triomphal à l’image de celui que l’on avait vécu il y a quelques années dans cette même vallée de la fin. Après de nombreux coups très brouillons, deux- trois attaques feux d’artifice à couper le souffle et beaucoup de belles paroles le combat prend fin laissant derrière lui de nombreuses déceptions. Pour commencer pourquoi nous avoir proposé le même combat qu’il y'a quelques années en moins bien ? Aucune stratégie n’est présente, Naruto et Sasuke se tape joyeusement dessus , s’échangeant des paroles sur l’amitié que l’on nous répète  depuis le début de Shippuden. Certes Naruto est un Shonen et les éléments cités ci-dessus sont le coeur du genre, seulement Masashi Kishimoto nous prouve depuis 15 ans qu’il est possible de pousser le Shonen au delà de ses limites par la force de ses personnages et une histoire captivante. 




Au delà de ce combat décevant qui reste une source de plaisir incontestable pour les significations et les émotions qu’il véhicule, ma réelle déception se trouve dans le traitement accordé au personnage de Sasuke. Le dernier survivant du clan Uchiwa a perdu tout ce qui faisait de lui l’un des personnages de Shonen les plus pertinent de ces dernières années en 2 chapitres. Le Sasuke badass est obscur que l’on connaissait et appréciait tant devient soudainement, autant le dire : « un bisounours ». Il aura fallu à Naruto quelques douces paroles pour que Sasuke reconnaisse sa défaite, devienne sensible et compatissant, et ainsi tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes. Les derniers instants du Combat font disparaitre l’aura de Sasuke, ses idéaux sombres, mais surtout son aisance ténébreuse qui apportait un parfait équilibre dans sa relation avec Naruto et dans l’univers du manga en générale. 




Un baby boom plus tard l’ultime chapitre entièrement coloré nous amène à Konoha 10ans environs après la grande guerre. Histoire d’assurer le coup Masashi Kishimoto a usé du fan service pour conclure son histoire, ce qui redonne forcement le sourire. De nombreux défauts planent sur cet happy end mais soyons honnête on se laisse porter par l’excitation de voir ce que son devenu nos personnages favoris et par dessus tout cet ultime moment : Naruto dans le costume d’hokage. Les quelques fakes de ce chapitre sont plus amusants que décevant. Les couples sortis de nul part, cette tribu de bambins qui ne sont que de simples copies de leurs parents, sont clairement à prendre à la légère afin d’apprécier ce qu’est devenu Konoha et ses habitants. D’autant plus qu’une d’entre elle en particulier sort du lot, la fille d'hinata et Naruto a clairement la classe, on sent déjà la puissance et l’aura sortir de ce personnage. Qu’on veuille l’admettre ou non  la finalité restait celle ci : découvrir Naruto et tous les ninjas qui l’entoure devenir forts, puissants et importants dans le monde des shinobis. Il n’y a qu’a se rappeler la vague d’émotion ressentie lorsque nous avions découvert Gaara au poste de kazekage. Ici l’émotion n’est que plus grande quand on voit notre cher Naruto porter la tunique de son père le 4éme hokage. 


Fan des première heures, je suis quelque peu déçu du traitement accordé par Masashi Kishimoto pour la fin de son Manga, mais cette déception s’accompagne d’une grande joie et d’un profond respect pour ce mangaka qui m’a fait rêver pendant presque 15 ans. Un Manga qui m’a également beaucoup appris sur la culture japan à travers les nombreuses références que l’auteur glissait constamment dans sa narration. Rappelons que sous ses airs enfantin « Naruto » est une parfaite introduction à la mythologie japonaise et au shintoisme au point que je me suis acheté le «  Kojiki ». Comme je l’ai dit précédemment Masashi Kishimoto à poussé le Shonen dans des sphères inexplorées, son univers est un des plus immersif qui m’a été donné de voir. La force qu’il a su donner à ses personnages à travers des passés et des caractères passionnants font que ce manga restera un monument de la culture pop à l’image de ce qu’est aujourd’hui son père spirituel « Dragon Ball ». Masashi Kishimoto semble en avoir fini avec son manga du moins pour le moment... Car oui, vous pouvez d'ores et déjà sécher vos larmes car le film « Naruto the last » arrive dans quelques semaines histoire de prolongé le plaisir. Probablement conscient du potentiel commercial de la licence l’éditeur Shūeisha a annoncé un prequel lors de la publication du dernier chapitre. A venir pour le printemps 2015 on suivra probablement les péripéties de la jeune génération. Sur ce arigatō gozaimashita Masashi Kishimoto ton titre de Hokage est largement mérité. 

Matthieu Ryu.


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