lundi 16 février 2015

Shovel knight, la perle indé de 2014.





Alors que le calendrier vient de lancer un « New game » j’en profite pour revenir sur mon jeu indépendant 2014 favoris. « Shovel knight ». A priori je ne suis pas le seul…  « Shovel knight » est un jeu qui vient de loin ( comme la plupart des jeux indé me diriez vous ). Développé par la belle équipe de « Yatch club game », ces derniers entament l’aventure en 2013 sur Kickstarter réclamant un brave butin de 75.000 dollars pour réaliser leur jeu de plateforme idéal. Autrement dit ça n’était pas gagné. Mais les petits gars de « Yatch club game » possède la nostalgie du Gamer et une arme non négligeable : une bonne pelle. Car autant le dire toute suite « Shovel knight » se trouve être un condensé de tous les bons jeux NES que l’on a connu à l’époque, sonnant comme un hommage à la génération NES. Une chose est sûre c’est que les développeurs de « Yatch club game » ont du s’user les yeux sur la Nes dans leur jeunesse. 

La pelle n’est pas bête. 



Dans  « Shovel Knight » vous incarnez donc un chevalier muni d’une pelle se battant corps et âme pour sauver son royaume et sa bien aimée : la chevalière au bouclier. Je vous rassure il n’a rien à voir avec un agriculteur breton militant. Pelle à la main vous plongez donc dans un monde aux mains d’une enchanteresse maléfique qui a fait des nobles du royaume ses disciples maudits pour répandre la terreur. Comme je l’ai dit votre unique arme sera donc une pelle, loin d’être insignifiante elle incarne toute la science du jeux video des développeurs de « Yatch club game ». Avec seulement deux attaques de bases réalisables, un coup de pelle horizontale qui permet de creuser et d’attaquer et un piqué vers le bas ravageur quand on saute, « Shovel knight » propose une incroyable inventivité dans ses mécanique. En parfaite synergie avec les décors il faudra apprendre à composer avec tous les éléments du décor, renvoyer des projectiles, détruire des pierres , rebondir sur les ennemis ect. L’ensemble de l’espace a complètement été investi, si bien qu’on se retrouve parfois à rebondir sur des chauves souris qui nous servent d’échelle pour accéder à l’étage supérieur. Rebondir sur des poissons qui sautent de l’eau, se laisser porter par de forts courants aériens tout en attaquant ses ennemis, les mécaniques bien que minimalistes parviennent à se renouveler à chaque niveau. Pas un boss ne se bat dans la même façon. Vous devrez passer deux ou trois fois par la case «  essaie encore » avant de trouver la stratégie idéale pour les vaincre. Notons d’ailleurs que les boss s’inspirent clairement du bestiaire de Mega man sur NES.



« Do or do not, there is no try » 

Comme tout bon jeu de plateforme, « Shovel knight » tient plus de l’exécution que de la visualisation. Il est aisé de comprendre qu’elle est la solution pour passer un endroit difficile seulement pour le réaliser c’est une autre paire de manches. C’est un jeu de plateforme où l’on se forge à la mémoire de nos échec. Oubliez le didacticiel de trois quart d’heure, le premier stage nous met face aux différentes mécaniques et puzzles qu’on sera susceptible de rencontrer dans le jeu. Ensuite tout est dans la pratique et l’expérience gagnée dans chaque niveaux qui s’intensifie et s’endurcit au fil de l’aventure. 


Jeux de plateformes, NES, ce doux champ lexical a déjà dû en faire fuir plus d’un. On a tous été traumatisé par la difficulté qu’imposait les jeux de plateforme old school, faute d’une technique irréprochable et de point de sauvegarde. « Shovel Knight » met clairement ça de coté. Tout d’abord parce que la technique du jeu est irréprochable, le protagoniste répond au doigt et à l’oeil, si bien que l’on peut très rarement parler d’injustice. Sans jamais vous frustrer,  la difficulté du jeu quant à elle est réellement bien équilibrée offrant un joli panel de défis et la satisfaction de s’être démener pour réussir un niveau. Néanmoins vous comprendrez très vite qu’il ne faut pas foncer tête baissée. Une grande précision est nécessaire pour réaliser chaque niveau, ajoutez à cela des passages qui demandent des enchainements ardus et votre manette va probablement en voir de toutes les couleurs. Cela dit des checkpoints sont généralement situés après chaque passage difficile. Les plus intrépides d’entre vous pourrons les détruire pour récupérer un peu de monnaie et rendre l’aventure plus excitante. 

L’heure des emplettes 


Que serait un chevalier muni d’une pelle si l’exploration n’était pas un de ces passe temps ?  Les développeur ont donc intégrés une sympathique dimension d’exploration à leur jeu. Chaque niveau propose sont lots de trésors cachés et autres passages secrets qu’il convient de dénicher avec sa pelle haute gamme. Ainsi on est toujours tenu en haleine pour découvrir quels éléments du décor on doit détruire ou utiliser pour accéder aux endroits secrets. Pour que ces trésors ramassés à la pelle ne soient pas inutiles, vous pourrez customiser votre attirail et vos compétences. A travers des villages qui semblent tout droit sortis de Zelda 2, il est possible d’échanger son butin contre quelques améliorations. De braves marchands vous vendront des attaques spéciales et autres amulettes de pouvoirs, un forgeron vous fournira de nouvelles armures afin de perfectioner vos aptitudes, et une magicienne vous concoctera quelques soupes pour augmenter votre vie et votre magie. Parmi toutes les qualités de ce jeu on peut lui reprocher la légèreté de la customisation. Seulement deux éléments se trouvent être réellement utiles, le pouvoir de lancer des boules de feu et la brève invincibilité, moyennant quelques points de magies. Une fois cela acquérit, la jauge de vie et de magie booster, on ne trouve plus trop d’intérêt à aller faire du shopping. On aurait aimer pouvoir se procurer d’autres armes permettant de nouvelles actions, pourquoi pas une truelle par exemple. Particulièrement quand on voit toute l’inventivité de gameplay que les géniteurs de « Shovel knight » ont apporté dans un simple pelle. 


Ambiance Shovel

Si le scénario n’a rien d’exceptionnel il est suffisamment profond pour nous pousser à rejoindre la tour de la sorcière. Les dialogues sont très drôles et collent parfaitement à chaque personnages, particulièrement les boss avec qui sont amenés à beaucoup papoter. Si l’immersion dans l’univers est si exaltante c’est aussi en partie grâce à la sublime musique signée Jake Kaufman ( également compositeur de la série Shantae ) et la participation de  Manami Matsumae ( quand même ). A coup de sonorités 8bits, la musique est en parfaite harmonie avec les environnements rendant l’aventure encore plus intense. Enfin j’ai eu la chance de tester ce jeu sur sa version 3DS et je dois dire que la fonctionnalité 3D de la console n’a pas était laissée de coté. Musique et décors sont globalement les aspects les plus immersifs de ce jeu, ainsi la 3D donne de la richesse au paysage avec plusieurs niveaux de profondeur. Les éléments ressortent mieux et les couleurs magiques du jeu sont d’avantage mis en avant. 



« Shovel knight »  va au delà de la simple séduction « retro gaming », il condense tout ce que les jeux NES proposaient de mieux pour offrir une expérience néo-rétro innovante et passionnante. Les développeurs de « Shovel Knight » se sont nourris du savoir vidéo ludique acquit au fil des années et d’une passion indéniable pour la génération NES. Ils nous offrent un jeu NES moderne, ultime. Les dix petites heures nécessaires pour venir à bout du jeu vous ferons voyager dans le temps, pour revivre des feelings peut-être oubliés. D’autant plus, pour les avides de contenus, de nombreux DLC bonus, dont un battle à 4, ont été ajoutés face à succès phénoménal du kickstarter (311.502 $ récolté ) . « Shovel knight » possède tous les arguments pour séduire votre coeur de gamer, alors à vos pelles, et bonne année. 


Matthieu Ryu.


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